L’Espace Schengen est un territoire composé de 26 pays européens qui ont aboli les frontières entre eux. Les 26 pays de l’espace Schengen sont : L’Allemagne, l’Autriche, la Belgique, le Danemark, l’Espagne, l’Estonie, la Finlande, la France, la Grèce, la Hongrie, l’Islande, l’Italie, la Lettonie, le Liechtenstein, la Lituanie, le Luxembourg, Malte, la Norvège, les Pays-Bas, la Pologne, le Portugal, la Slovaquie, la Slovénie, la Suède et la Suisse. Elle couvre une superficie de 4 312 099 kilomètres carrés, soit 1 664 911 miles carrés.
22 de ces pays sont membres de l’Union européenne et quatre autres pays font partie de l’Association européenne de libre-échange, à savoir la Norvège, l’Islande, la Suisse et le Lichtenstein.
Type de zone | Zone sans passeport avec une politique commune en matière de visas |
Nombre de pays membres | 26 |
Date de création | 26 mars 1995 |
Superficie totale | 4 312 099 km2 |
Population en 2018 | 419,392,429 |
Nombre de traversées par an | 1,3 milliard |
États membres de l’UE avec opt-out
La République d’Irlande est le seul membre de l’UE qui a refusé de signer l’accord de Schengen, avant l’élargissement de 2004. L’Irlande et le Royaume-Uni ont créé une zone de voyage commune dans laquelle les citoyens irlandais et les trois dépendances de la Couronne britannique (Jersey, Guernesey et l’île de Man), qui ne font pas partie de l’Union européenne, peuvent voyager sans passeport.
La Grande-Bretagne a refusé de signer l’accord car il est plus facile pour une nation insulaire de maintenir des frontières, tandis que l’Irlande a estimé qu’il n’était pas dans son intérêt de mettre fin à l’accord de voyage avec la Grande-Bretagne et de rétablir les contrôles aux frontières.
Membres potentiels de l’espace Schengen
Bien que 22 des 27 États membres de l’Union européenne fassent partie de la zone Schengen, Chypre, la Bulgarie, la Roumanie et la Croatie n’ont pas encore été admis dans l’espace Schengen.
Chypre, qui a rejoint l’UE en 2004, doit résoudre le différend chypriote avant de rejoindre le territoire sans frontières de Schengen. D’autre part, bien que la Bulgarie et la Roumanie aient rejoint l’Union européenne en 2007, leur demande d’adhésion à l’espace Schengen a été rejetée par le Conseil des ministres en septembre 2011.
Alors qu’il a été demandé à la Croatie de procéder à une évaluation technique qui a débuté en juillet 2015. En juin 2017, elle a rejoint le SIS II pour la coopération en matière de répression, et les progrès ultérieurs sont une question politique.
Les micro-États européens font-ils partie de l’espace Schengen ?
Bien que Monaco, Saint-Marin et la Cité du Vatican n’aient pas de contrôles aux frontières avec les pays Schengen qui les entourent, ils ne font pas officiellement partie de l’espace Schengen. Alors que Monaco a une frontière ouverte avec la France, le Vatican et Saint-Marin ont une frontière ouverte avec l’Italie. Andorre conserve des contrôles aux frontières avec la France et l’Espagne et accepte les visas Schengen (visas à entrées multiples uniquement).
En revanche, le Liechtenstein, qui est un pays membre de la zone Schengen depuis 2011, ne délivre pas de visas mais recommande aux visiteurs de demander un visa auprès des autres pays Schengen.
Territoires des États Schengen en dehors de l’espace
Les îles Canaries, les Açores et Madère sont les seuls pays qui font partie de l’espace Schengen, alors qu’ils ne sont pas situés sur le continent européen. Les territoires des membres de l’Union européenne qui se trouvent en dehors de l’Europe sont exemptés de l’Union européenne.
Par exemple, les départements français d’outre-mer de la Guyane, de la Guadeloupe, de la Martinique, de Mayotte et de la Réunion, ainsi que la collectivité d’outre-mer de Saint-Martin, font partie de l’Union européenne mais ne font pas partie de la zone Schengen.
Les six territoires néerlandais des Caraïbes et les territoires danois des îles Féroé et du Groenland ne font pas non plus partie de l’Union européenne ni de l’espace Schengen.
Politique frontalière de l’Espace Schengen
Les caractéristiques essentielles de l’Espace Schengen, qui reposent sur l’élimination des frontières entre les pays membres européens, sont les suivantes :
- Les pays membres n’effectuent pas de contrôles frontaliers à leurs frontières intérieures et effectuent également des contrôles harmonisés, basés sur des critères clairement définis et acceptés conjointement, à leurs frontières extérieures.
- Un citoyen passant d’un pays Schengen à un autre pays Schengen ne doit pas subir de contrôles aux frontières, ce qui signifie qu’il ne doit pas présenter de document de voyage aux frontières.
- Toutefois, un document d’identification (carte d’identité ou passeport) est nécessaire dans les ports et les aéroports.
- Les États membres de Schengen sont tenus de supprimer tous les obstacles afin de permettre une circulation fluide du trafic routier.
- Les contrôles de police ne peuvent être effectués que dans le but de prévenir d’éventuelles menaces pour la sécurité publique.
- Dans la zone, les opérations de police sont renforcées, notamment par des poursuites, des surveillances transfrontalières, ainsi que par la création de centres et d’équipes de police communs.
- De plus, les pays membres de l’espace Schengen ont des règles communes pour les citoyens des pays non-Schengen qui demandent à traverser la frontière extérieure de l’UE, y compris des politiques d’asile communes.
Réintroduction temporaire du contrôle aux frontières intérieures
Les règles de Schengen permettent toujours aux autorités nationales de chaque pays de réintroduire exceptionnellement et temporairement les contrôles aux frontières intérieures en cas de menace grave pour la sécurité ou de déficiences graves à la frontière extérieure pouvant mettre en danger le fonctionnement global de l’espace Schengen. Cette possibilité est réglementée par le règlement (UE) n° 1051/2013 que l’UE a adopté.
Critères pour rejoindre l’espace Schengen
Les pays non membres de l’espace Schengen qui souhaitent devenir membres doivent remplir certains critères pour pouvoir rejoindre l’espace. Cela est régi par le règlement (UE) n° 1053/2013 du Conseil. Parmi les conditions principales et les plus importantes figurent :
- Le pays candidat est chargé de contrôler les frontières extérieures de l’espace pour le compte des autres États Schengen et de délivrer des visas uniformes de court séjour (visas Schengen).
- Le pays candidat est capable de travailler efficacement avec les autres États Schengen afin de maintenir un niveau élevé de sécurité après la suppression des contrôles aux frontières intérieures.
- Le pays candidat peut appliquer l’ensemble des règles de Schengen, telles que les règles sur les contrôles aux frontières terrestres, maritimes et aériennes, la délivrance de visas, la coopération policière et la protection des données personnelles.
- Enfin, pour rejoindre l’espace Schengen, le pays candidat doit se connecter et utiliser le système d’information Schengen (SIS) et le système d’information sur les visas (VIS).
Les pays candidats doivent se soumettre à une « évaluation Schengen » avant de rejoindre l’Espace Schengen. Il existe également un mécanisme d’évaluation Schengen, qui contrôle les pays membres et vérifie s’ils remplissent leurs fonctions comme ils sont censés le faire. Chaque année, 5 à 7 États membres sont évalués par des équipes d’experts de la Commission. Après chaque visite, un rapport d’évaluation Schengen est rédigé. S’il identifie une quelconque faiblesse dans le pays évalué, des recommandations pour y remédier sont présentées.
Quelle est la politique de visa des pays de l’espace Schengen ?
Les États membres de l’Union européenne disposent d’une liste commune des pays dont les ressortissants ont besoin d’un visa pour entrer sur le territoire Schengen. L’UE décide des exemptions de visa au cas par cas. Les États Schengen ont également des règles communes pour la délivrance de visas Schengen de court séjour, qui sont valables dans l’ensemble de l’espace Schengen. Ces visas permettent à une personne de séjourner et de voyager sur le territoire des États Schengen pour une durée maximale de 90 jours sur une période de six mois.
En fonction de l’objet de votre voyage, l’ambassade ou le consulat de votre pays de destination Schengen vous délivrera le visa approprié.
Comment puis-je entrer dans les pays de l’espace Schengen ?
Pour entrer dans un pays de l’Espace Schengen, vous devez présenter certains documents supplémentaires au port d’entrée Schengen. Si vous avez déjà obtenu un visa pour l’espace Schengen, vous devez montrer votre passeport avec la vignette du visa Schengen à l’agent du port d’entrée Schengen. Toutefois, il se peut qu’il vous demande également une preuve de souscription à une assurance voyage Schengen et une preuve d’hébergement en Europe.
Système de sécurité de l’espace Schengen
La technologie joue un rôle crucial dans le système de sécurité de l’espace Schengen, dans le renforcement des frontières extérieures et dans la collecte, le traitement et le partage des informations pertinentes pour la gestion des frontières extérieures. Pour en savoir plus sur les systèmes de sécurité de l’espace Schengen, cliquez ici.
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